vendredi 11 janvier 2008

Mulher esse animal perigoso ...




« La femme, par son absence d’éducation, maîtrise moins les mots et moins de mots. Elle passe par l’oral, par l’interjetion à Dieu, elle puisse dans ses rêves comme nourriture pour son imaginaire, elle utilise les dialectes, elle mélange, elle métisse, elle écoute. Ça parle. Ça parle trop quelque fois pour les hommes qui se plainent de leur bavardages et ne comprennent pas quel plaisir elles ont à se voir entre elles, à tricoter entre elles des forêts de mots, des entrelacs de passion à en avoir le vertige, à s’en pâmer d’émotion.

Elles parlent. D’elles. Entre elles. Elles constituent petites à petits un nous. Un espace commun ou parler est possible et où écrire commence à être imaginable. Une période s’ouvre ou la femme n’est plus dorénavant objet de l’histoire mais sujet de l’histoire. Des femmes les hommes dissertent sans fin : pour la plupart elles sont imparfaites, mortifères, semeuses de discordes, excessives en tout. Des femmes, certains hommes commencent à faire des ennemies, donc à les considérer a fortiori, dotées des mêmes facultés qu’eux. La querelle des sexes peut commencer »

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